Les vaccins ARNm intramusculaires induisent peu d’immunité mucosale. 28 avril 2024
Les vaccins ARNm intramusculaires induisent peu d’immunité mucosale.
D’une manière surprenante la capacité des vaccins à ARNm intramusculaires contre le SARS-CoV-2 à induire une réponse anticorps au niveau des muqueuses reste encore débattue. Cette étude réalisée à partir des essais COVICOMPARE-M et COVICOMPARE-P a consisté à comparer au niveau sanguin et salivaire les réponses IgA et IgG spécifiques du SARS-CoV-2 des sujets naïfs (non infectés par le SARS-CoV-2 avant ou entre les phases de vaccination), à celle des sujets ayant été infectés avant la vaccination (pré-infectés). Les résultats de cette étude montrent que la vaccination ARNm est associée à une très faible immunité spécifique des muqueuses, particulièrement chez les participants naïfs. D’autres études sont nécessaires pour déterminer l’association entre les taux d’IgA salivaires spécifiques et la prévention de l’infection ou de la transmission du SARS-CoV-2. La voie nasale de vaccination pourrait être envisagée dans le futur pour induire une réponse locale plus robuste.
Les essais COVICOMPARE-P et COVICOMPARE-M ont été labellisés Priorité Nationale de Recherche par le Comité ad-hoc de pilotage national des essais thérapeutiques et autres recherches sur l’épidémie de COVID-19 (CAPNET). Cette étude a été conduite par le réseau F-CRIN I-REIVAC, réseau d’excellence dédié à l’investigation clinique en vaccinologie, avec le soutien scientifique et financier de l’ANRS Maladies infectieuses émergentes, du ministère de la Santé et de la Prévention et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2817863
